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Chris YOUNES

Fondatrice du Gerphau / Docteure en Philosophie / HDR
Philosophe, Docteure et HDR en Philosophie, Chris Younès est professeure à l’ESA (École Spéciale d’Architecture) de Paris. Fondatrice du laboratoire GERPHAU, elle préside aujourd’hui le Réseau International Thématique PhilAU (Philosophie, Architecture, Urbain). Elle est aussi membre du Conseil de l’Association Européenne de l’Enseignement de l’Architecture et membre fondatrice de l’ARENA, l’Architectural Research Network. Chris Younès est l’auteur d’innombrables articles et de plus d’une dizaine de directions d’ouvrages scientifiques internationaux sur la philosophie et la métamorphose des milieux habités.

Présentation

Philosophe, Docteure et HDR en Philosophie, Chris Younès est professeure à l’ESA (École Spéciale d’Architecture) de Paris. Fondatrice du laboratoire GERPHAU, elle préside aujourd’hui le Réseau International Thématique PhilAU (Philosophie, Architecture, Urbain). Elle est aussi membre du Conseil de l’Association Européenne de l’Enseignement de l’Architecture et membre fondatrice de l’ARENA, l’Architectural Research Network. Chris Younès est l’auteur d’innombrables articles et de plus d’une dizaine de directions d’ouvrages scientifiques internationaux sur la philosophie et la métamorphose des milieux habités.

Ses travaux et recherches développent une interface entre milieux habités et philosophie, sur la question des lieux d’habiter au point de rencontre entre nature et artefact, patrimoine et création, éthique et esthétique. Direction de nombreux ouvrages collectifs inter- et trans-disciplinaires portant sur la question des établissements humains et leur fabrication.

Publications

Ouvrages collectifs

2016 – Encore l’architecture, encore la philosophie, codir. C. Younès et C. Bodart, Paris, Hermann.

2016 – Ressources urbaines latentes, codir. R. D’Arienzo et C. Younès, Genève, MetisPresses.

2016 – À l’épreuve d’exister avec Henri Maldiney : Philosophie, art, psychiatrie, codir. C. Younès et O. Frérot, Paris, Hermann.

2014 – Recycler l’urbain, codir. R. D’Arienzo et C. Younès, Genève, MetisPresses.

2014 – Perception / Architecture / Urbain, codir. C. Younès et X. Bonnaud, Gollion, Infolio.

2012 – Espace et lieu dans la pensée occidentale : de Platon à Nietzsche, (avec T. Paquot), Paris, La Découverte.

2011 – Lieux d’être (avec M. Mangematin), Paris, Archibooks.

2010 – Architecture des milieux, B. Goetz, C. Younès, Le Portique n°25.

2010 – Philosophie de l’environnement et milieux urbains, codir. T. Paquot et C. Younès, Paris, La Découverte.

2009 – Le territoire des philosophes : lieu et espace dans la pensée au XXe siècle, (avec T. Paquot), Paris, La Découverte.

2009 – L’indéfinition de l’architecture (avec B. Goetz et P. Madec), Paris, Éditions de la Villette.

2008 – Contre-architecture, l’espace réenchanté (avec C. Larit et M. Sauzet), Seiches sur le Loir, Massin.

2007 – Habiter, le propre de l’humain, (avec T. Paquot), Paris, La Découverte.

2007 – Henri Maldiney – Philosophie, art et existence, Paris, Éditions du Cerf.

2005 – Géométrie, mesure du monde, (avec T. Paquot), Paris, La Découverte.

2003 – Art et philosophie, ville et architecture, Paris, La Découverte.

2003 – Habiter l’architecture (avec C. Larit), Seiches sur le Loir, Massin.

2002 – Philosophie, ville et architecture : la renaissance des quatre éléments, (avec T. Paquot), Paris, La Découverte.

2000 – Éthique, architecture, urbain (avec T. Paquot), Paris, La Découverte.

1999 – Ville contre-nature – Philosophie et architecture, Paris, La Découverte.

1998 – L’architecture au corps (avec Michel Mangematin et Philippe Nys), Bruxelles : Ousia.

1998 – Maison / Mégapole, Paris, Éditions de la Passion.

1997 – Lieux contemporains (avec M. Mangematin), Paris, Descartes et Cie.

1996 – Le philosophe chez l’architecte (avec M. Mangematin), Paris, Descartes et Cie.

1996 – Le sens du lieu (avec M. Mangematin et P. Nys), Bruxelles, Ousia.

Articles dans des revues et ouvrages collectifs 2015-2016

« Conclusion : vers une éthique du futur », in dossier « Villes à venir » (dir. Th. Paquot), Panorama des idées n°8, Lemieux éd., juillet 2016.

Préface à : Tony Ferry, Emprisonner et surveiller. Vers la normalisation du placement sous surveillance électronique ?, Paris, Bréal, 2016.

« Evénement / avènement architectural », in C. Younès, O. Frérot (dir.), A l’épreuve d’exister avec Henri Maldiney, actes colloque Cerisy, Hermann, 2016.

« Nomadisme urbain : entre épuisement et régénération », in M. Antonioli (dir.), Machines de guerre urbaines, Loco, 2015.

« Entre dérive et reprise, un art des milieux en partage », in L’Observatoire n°48, été 2016, dossier : Les géo-artistes : nouvelles dynamiques pour la fabrique urbaine.

« L’intranquillité de la recherche architecturale », in Hermès 2015/2 (n°72), dossier : L’artiste, un chercheur pas comme les autres.

« Biosophie et écosophie », in L’esprit des villes n°2, Infolio, 2015.

« Responsabilités de l’architecte et éthique du futur », in Le Philotope n°11, juin 2015.

Actions de recherche

2015-2016 – « L’imaginaire Châtenaisien de la ville Parc », EsaLab – ville de Chatenay-Malabry

2015 – « Linking Territories », workshop Politecnico di Milano/ESA ADM

2013-2014 – « La ZAC Montauban à Coubron : la maison et son milieu », SEQUANO Aménagement et LAVUE UMR CNRS 7218

2011-2015 – « Aménagement du Parc de la Senne à Bruxelles », Institut Bruxellois de Gestion de l’Environnement, Compagnie du Paysage (mandataire)

2011-2012 – « Vivre dans l’espace métropolitain », AURH, Le Havre

2011 – Métamorphoses, des voies résilientes », rapport « Paysage Vicinal » Maastricht

2010-2011 – « Cœur de ville de Saint Etienne » (agence OBRAS)

2010-2011 – Etude de définition « Aménagement du site stratégique Sud Ouest, SCOT du pays de Rennes »

Travaux

Dernier volet d’un long parcours scientifique, cet ouvrage poursuit l’interrogation menée par le laboratoire Gerphau sur la conception et la réalisation d’artefacts humains dans une perspective écologique. En convoquant le concept de synergie, qu’il applique aux domaines de l’architecture, de la ville, du paysage et du projet, ce volume introduit à de nouvelles méthodologies, plus ouvertes, en mesure de prendre en compte les phénomènes de transformation, coévolution et adaptation continue qui parcourent le monde urbain contemporain. Le faire-avec, le collectif ou le local sont ainsi érigés au centre d’une écosophierégénératrice des milieux habités.

Dans Art et existence, Maldiney déclare : « Pour nous, habiter, c’est exister. » Le présent ouvrage tend à déplier, prolonger, articuler et épaissir ce postulat en entrelaçant architecture, ville, paysage, littérature et philosophie. Il reprend les lignes synergiques d’un travail de recherche de longue haleine mené dans une perspective écosophique. Une telle attitude explore un art d’exister dans la multiplicité, la singularité et l’ouverture, en manifestant le caractère critique par une réinterprétation des nouages des trajectoires du temps, de l’humanité et de son devenir. Insister sur ce qui est entre les choses et les êtres comme sur ce qui advient, régénérer, recycler, revivifier, économiser, diversifier, ménager, recréer, méditer…, autant d’écorythmes d’un autre type entre humain et non-humain, pour s’envisager au monde.

158 pages
ISBN: 9782705697266

Bien sûr, l’expérience n’est pas une ligne droite ; elle est toujours et déjà constituée de tournants, de tourments et de retournements. Mais d’où vient cette intuition que ce tournant, aujourd’hui et maintenant, mérite de s’y arrêter pour le penser ?

 

Au croisement de l’architecture et de la philosophie, nous avons invité des auteurs à rendre compte de la diversité des trajectoires de pensée et des actions, multipliant ainsi les prises et reprises pour interroger ce qui se construit et partager ce qui nous arrive.

276 pages
ISBN: 9782705695705

À Paris, un premier rendez-vous célébrait en 1985 la rencontre de l’architecture et de la philosophie. Architectes et philosophes étaient invités à discuter ensemble de la question suivante : comment la philosophie peut-elle saisir l’architecture au plus près de ce qui la détermine ?Qu’en est-il encore aujourd’hui quand il s’agit de trans-, re-, co-, alter-architectures ou de bio-, géo-, éco-sophies ? Comment ces enchaînements de préfixes questionnent-ils le sens de ces pratiques ? Quels sont les événements qui ont orienté, ré-orienté, parfois dés-orienté leurs récits, discours et fondements ? Qu’est-ce qui encore et toujours résiste et se transforme ?Il s’agit dans cet ouvrage qui rassemble diverses approches de mettre en débat ce qui participe à la tenue et à l’ouverture d’un monde.

242 pages
ISBN: 978-2-7056-9188-2
414 pages
ISBN: ISBN: 978-2-940563-03-6
528 pages
ISBN: 978-2-940406-94-4
347 pages
ISBN: 978-2-88474-725-7

Ville contre-nature

Éditions La Découverte 2010

La modernité occidentale oppose la nature à la ville, cet univers artificiel, dans lequel ne subsistent que quelques éléments “naturels”, cultivés et entièrement maîtrisés par l’homme. Ce divorce entre l’humain et le vivant résulte de la montée en puissance des techniques déployées par l’homme, parfois contre lui et toujours contre la nature.

Les auteurs de ce livre – philosophes, historiens, géographes, artistes, architectes, paysagiste etc. – rejettent, vis-à-vis de la “nature”, l’approche dominatrice, et optent pour de nouvelles relations responsables et complices. Une telle attitude les oblige à repenser les rapports complexes entre nature et culture, entre technique et société, urbanisme et environnement et, par conséquent, à appréhender des dimensions éthiques et esthétiques de l’ “art de bâtir”. Les “espaces verts”, les jardins privés, les “coulées vertes”, les cités-jardins, les tracés “paysagés” des autoroutes ou des voies ferrées, les diverses réglementations écologiques, etc., sont-ils le signe d’une heureuse prise de conscience ou les cache-misères d’un hyper-libéralisme méprisant les équilibres fragiles de l’écosystème et le désir des citadin d’une “nature urbaine” ?

La nature n’est pas extérieure à l’homme, tout comme celui-ci n’est pas en dehors d’elle. Ce sont les conditions de cette nécessaire cohabitation que les auteurs étudient et discutent. Au-delà d’un discutable “contrat naturel”, il convient de prendre soin de “notre” monde, un monde résolument urbanisé.

288 pages
ISBN: 9782707130914

Au-delà de son acception triviale – se loger, résider à telle adresse ou dans tel quartier -, le terme “ habiter ” renvoie au rapport que l’homme entretient avec les lieux de son existence, mais aussi à la relation, sans cesse renouvelée, qu’il établit avec m’écoumène, cette demeure terrestre de l’être. “Habiter ” entremêle le temps et l’espace, et l’explorer revient à questionner l’histoire et la géographie d’une manière anthropologique en sachant que l’humain est un être parlant et fabriquant. Les auteurs de cet ouvrage confrontent ainsi les apports de différentes disciplines (architecture, sociologie, géographie, urbanisme, ethnologie, philosophie, …) à la compréhension de “ habiter ” et de l’ “habiter”. Ils témoignent de la très riche polysémie de ce verbe, source de débats contradictoires aux implications tant théoriques que pratiques. En effet si “ habiter ” est le propre de l’homme, alors pourquoi accepte-t-il trop souvent l’inhabitable ? Que signifie l’habitabilité de la Terre ? En quoi l’architecture et l’urbanisme contribuent-ils, ou non, à la rendre habitable ? Comment la qualité d’un lieu conforte-t-elle la beauté de l’existence ? Répondre à ces questions revient à analyser les tensions qui se manifestent entre l’homme, la technique et la nature et aussi les représentations qui en découlent. À l’heure de l’urbanisation planétaire, de la généralisation des réseaux techniques de communication et d’une certaine homogénéisation des rapports homme/nature, il est essentiel de penser ce qu’ “ habiter ” veut dire.

384 pages
ISBN: 978-2-7071-5320-3

Philosophe majeur de notre époque, Henri Maldiney, né en 1912, a élaboré solitairement une phénoménologie consacrée à l’art et à la poésie (Cézanne, Tal Coat, Francis Ponge, du Bouchet, etc.). Il a contribué à la daseinanalyse, en y introduisant et discutant Ludwig Binswanger, et à une philosophie des sens (Erwin Straus). Remarquable lecteur des « classiques » grecs et allemands qu’il questionne sans cesse, il explore le mystère de l’existence humaine en allant à « la chose même » et en misant sur « l’ouvert », qui confère à l’humain son humanité.

224 pages
ISBN: 978-2-204-08367-6

Les architectures molles, sculptées, transparentes, immatérielle prétendent se libérer des contraintes géométriques, comme si la géométrie ne revendiquait que la droite et la forme orthogonale ou le cercle ! Certains architectes s’abandonnent aux “hasards” informatiques et construisent des édifices à la géométrie chahutée par un logiciel. Des urbanistes opposent encore plan radioconcentrique au plan en damier en ce qui concerne l’expansion des villes et, refusant d’imaginer d’autres morphologies, laissent faire la promotion immobilière, les opportunités foncières et le chacun pour soi.

La géométrie dans notre culture marquée par la philosophie grecque, est constitutive de l’architecture et de l’urbanisme. Elle est mise en débat par un jeu extraordinairement varié des formes et de leurs agencements, aussi bien que par des régulations qui donnent une mesure au monde et suscitent des questionnements quant à ce qui est à la mesure de l’existence. Depuis le simple pas jusqu’aux théories les plus sophistiquées, la géométrie – qui n’a jamais cessé de se complexifier depuis Pythagore ou Euclide jusqu’aux géométries algébrique, infinitésimale et variable – se rappelle à nous. C’est ce rappel qu’il nous faut entendre, comme une invitation à penser aussi bien notre corps que le paysage, aussi bien la maison que la ville et la cité.

Cet ouvrage collectif veut questionner géométriquement et philosophiquement l’urbain contemporain et les architectures qu’il provoque. En d’autres termes, Il espère saisir à partir de la confrontation entre mathématiciens, géomètres, historiens, architectes, urbanistes, paysagistes et philosophes l’expérience existentielle de l’espace-temps des lieux.

288 pages
ISBN: 2-7071-4469-0

L’Air, l’Eau, le Feu et la Terre interviennent grandement dans ce que Gaston Bachelard nommait l’ “imagination matérielle”. Et ils participent activement à la symbolique des lieux et à leur agrément. La confrontation transdisciplinaire proposée dans ce livre permet de saisir la présence de chacun des éléments – ou de leur ombre – dans la sensorialité d’une ville comme dans l’habitabilité d’une demeure.

L’on pourrait penser que l’architecture “transparente”, de plus en plus “dématérielle”, et l’urbain, de plus en plus déterritorialisé, ont rompu leurs liens avec les quatre éléments. Pourtant, comme le montrent les auteurs, des architectes, des paysagistes, des aménageurs s’évertuent à valoriser certaines qualités de ces éléments, sans être effrayés par leur virtualisation grandissante : des villes se dotent d’un lac artificiel, des jardins sont dédiés aux quatre éléments, des maisons honorent la terre et le urbanistes, à l’instar des philosophes grecs, prônent des tracés balayés par le vent.

À l’hygiénisme du siècle passé respectueux du “bon” air et de l’eau potable et précautionneux en matière d’incendie et de séisme, succède un esthétisme, parfois excessif, à base de l’un des quatre éléments … La copie, le faux, dénaturent les éléments et les “gadgétisent”. Il est temps de leur redonner leur puissance symbolique et de rappeler qu’ils sont constitutifs de notre histoire culturelle, et rassemblent les hommes, les paysages et les constructions dans un même monde.

216 pages
ISBN: 9782707138804

L’éthique, selon son éthymologie, est un ethos, c’est-à-dire une “manière d’être”. Séjour de l’homme au monde, elle est un mode d’existence qui s’adresse à chacun et se distingue aussi bien d’une morale comme rapport à soi que d’une pensée moralisatrice pour l’Autre. Ainsi l’éthique participe à la relation à autrui et au monde – à la Nature, à ce qu’on nomme bien hâtivement l’environnement. Elle se confond parfois avec la responsabilité, que nos actes ordianires ne peuvent pas esquiver, et la déontologie, qui règle les pratiques professionnelles. L’architecte et l’urbaniste, par exemple, sont non seulement responsables juridiquement de ce qu’ils édifient, mais éthiquement.

À l’heure où ces métiers connaissent de profondes mutations, à la suite des nouvelles configurations territoriales et des nouveaux modes de vie urbains, la question de l’éthique se pose avec acuité. Bâtir la demeure de l’homme, aménager ses lieux et ses sites, ne sont pas une mince affaire. Certes, de trop nombreux professionnels ne s’en soucient guère, préoccupés comme ils sont par “leur” oeuvre ou leur chiffre d’affaire … Pourtant, chaque jour, s’affirme l’idée selon laquelle il n’y a pas d’esthétique sans éthique.

Les auteurs de ce livre – architectes, urbanistes, philosophes, sociologues, juristes, historiens – explorent les implications de l’éthique pour les “faiseurs de ville”, ainsi que les interfaces entre opérations d’aménagement, pratiques démocratiques et exigences écologiques.

228 pages
ISBN: 2-7071-3303-5

Maison / Mégalopole

Benoit GOETZ, Thierry PAQUOT, Chris YOUNES, Alain CHARRE, Jean-Paul DOLLE et 10 autres
Les Éditions de la Passion 1998

Quoi de commun entre maison et mégalopole ? L’étendue et la durée de l’existence humaine. Nous habitons dedans et dehors, la maison et la mégalopole, des territoires à échelles dilatées, distendues, entre familier et forme d’inconnu. Au-delà d’une analogie inopérante ou d’une opposition superficielle, c’est notre présence à nous-même et à autrui qui est en jeu dans ces deux pôles : domestique et public, microcosme et macrocosme, enracinement et mobilité. La question ne se pose pas en terme de choix, maison ou mégalopole, mais comme horizon conjoint. La maison est ancrage au monde, lieu de l’intériorité, du privé, du fini infini. Bachelard et Patocka en ont fait l’archétype de l’habiter originaire en ce qu’elle abrite la rêverie et ouvre à l’intimité. L’insistance de l’homme à rechercher une demeure, un « chez soi », est confrontée à l’heure de l’urbanisation planétaire, à de nouvelles territorialités. La mégapole, avec l’accélération et la superposition des déplacements et des communications, a déployé vertigineusement le dehors dans des espaces urbanisés proliférant sans centre ni périphérie : réseaux, virtualité, cyberespace, nomadisme, multiplient les occasions de rencontres instantanées dans l’espace d’un tohu-bohu éclaté, dilué, dématérialisé, amorphe.

193 pages
ISBN: 2-906229-32-6