Très souvent, c’est par une expérience de répulsion que l’odeur de la ville nous apparait. Les conditions de promiscuité, d’enfermement, de confinement, condensent jusqu’à les rendre déplaisants les effluents et pollutions de nos quotidiens urbains. Toutefois au-delà de ces confrontations passagères et du désintérêt qui peut alors se construire pour l’odeur de la ville, le champ de l’olfaction est en pleine effervescence. On observe en effet, ces dernières années, l’émergence de nouvelles connaissances, de nouveaux possibles qui se déploient au carrefour de l’art, de l’hygiène, de la psychologie, de la veille sanitaire, du marketing, de la philosophie, de l’architecture.
Cet article tentera de clarifier comment peuvent, en architecture, se mettre au travail les données et la sensibilité propre au domaine de l’olfaction. Nous commencerons par mettre en avant quelques éléments de compréhension du phénomène de la réception olfactive, puis réfléchirons ensuite à la place qu’il est possible d’accorder à ces données dans nos cultures de conceptions architecturales et urbaines.
Alors que se déploient, actuellement, de nouvelles plages esthétiques multi-sensorielles, revendiquant un champ expérientiel élargi, plus intensif, plus englobant peut être aussi plus envahissant, y a-t-il des questions à se poser, des précautions à partager avant de se lancer, en architecture, dans une mise en projet olfactif des lieux ?
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L’odeur du monde construit : essai d’exploration architecturale
Revue
InFOLIO
2021

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dir. Sandrine Israël-Jost et Katrin Gattinger
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Chris Younès: Rethinking Architecture – Space, architects, ethics and ecology.
