En tant que jeune chercheur en architecture, la question de la méthodologie de recherche s’impose avec acuité. Mes réflexions portent sur les pratiques architecturales contemporaines liées à l’habitat collectif, avec un intérêt particulier pour la qualité d’usage. Ce travail de doctorat s’attache à l’étude des espaces intermédiaires dans l’habitat collectif, envisagés comme une réserve potentielle d’espaces permettant d’explorer des enjeux de qualité d’usage face aux logiques de rentabilité foncière.

Comprendre l’habitat collectif, ses relations au vivant et ses modes de production dans un monde en constante mutation engage une réflexion sur les outils à la disposition de l’architecte et du chercheur pour lire et interroger la complexité des situations habitées.

L’architecture mobilise de nombreux champs disciplinaires — sociologie, anthropologie, ethnologie, géographie, écologie, philosophie —, chacun doté de ses propres outils et méthodologies, souvent hérités d’une longue tradition académique. Mais qu’en est-il de l’architecture elle-même ? La recherche en architecture dispose-t-elle de méthodes et d’outils qui lui sont propres ? Se construit-elle par l’emprunt aux autres disciplines ? L’architecture, envisagée dans son ensemble — pratique, enseignement et recherche —, peut-elle revendiquer un langage spécifique ?

Sans prétendre apporter une réponse définitive, mais animé par une hypothèse personnelle, je souhaite soumettre ces interrogations au débat, en les confrontant à la diversité des acteurs et des pratiques de la discipline. En prenant appui sur mon propre travail de recherche, je propose d’ouvrir cette réflexion au partage à l’occasion de ces tables rondes.