Annarita Lapenna
Chercheuse Politecnico di Milano / Docteure en Architecture
Annarita Lapenna est architecte diplômée de l’Université de Florence, D.E.S. « Architecture des Milieux » de l’École Spéciale d’Architecture de Paris, docteure en architecture de Université de Paris 8 en co-tutelle avec le Politecnico di Milano. Depuis 2010, elle développe collaborations académiques et cycles d’enseignement avec le laboratoire GerPhAU et le Département DAStU du Politecnico di Milano. En 2016, elle a collaboré avec le Département d’Architecture de l’Université de Florence pour la rédaction du Plan Stratégique de la Ville Métropolitaine de Florence. Actuellement, elle travaille en tant que chercheuse au DAStU du Politecnico di Milano.
Son thème de recherche porte sur le rapport entre le projet urbain et l’espace habité en mettant ainsi en lumière l’évolution des processus de dissociation des milieux -physiques et sociaux- vers l'expérimentation du dispositif inter-milieux. Son projet de thèse proposait trois hypothèses : la première était axée sur les processus de dissociation qui ont fragilisé des lieux, en les transformant au fil des décennies en espaces-fissures, fertiles pour l’expérimentation à partir de l’existant, du dispositif inter-milieux - processus innovant du projet urbain; la deuxième hypothèse admettait que ce processus, basé sur les synergies entre les acteurs, les espaces et les imaginaires, produise les modes de culture des projets urbains ouverts ; enfin, la troisième considérait que les projets urbains ouverts encouragent et supportent une synergie profonde entre les transformations à petite échelle – in-situ- et à échelle territoriale –trans-situ- en dessinant des constellations urbaines, des géographies latentes du territoire. Afin de construire une enquête précise d’espaces et de processus de transformation urbaine, la confrontation à un territoire urbain spécifique a été indispensable. Cette recherche a engagé une méthode théorico-pratique qui permet de relire des transformations urbaines emblématiques pour affiner l’hypothèse d’inter-milieux. A cet égard, la ville de Milan, notamment ses espaces végétalisés, est apparue comme un territoire d’étude passionnant.