Si la matière est au cœur des enjeux d’édification, il en est une invisible que nous conditionnons, traitons, recyclons et, bien souvent, oublions : l’air. L’article souligne les paradoxes qui surviennent entre la tentative de contrôle d’une matière éminemment complexe à maîtriser, à saisir, à mesurer, et des conditions de réalisation du projet qui recréent en permanence le contexte de fabrication. Ces fragilités révélées ébranlent le mythe du contrôle et traduisent la nécessité d’insuffler un débat, de réactiver un pouvoir d’attention, de repenser la rencontre entre air et architecture.