En Occident, la vision a infiltré les habitudes de perception, de pensée et d’action de la civilisation occidentale, instituant petit à petit un « paradigme occulocentré », une interprétation de la connaissance, de la vérité, de la réalité dominée par la vision.  Mais depuis quelques décennies émergent en différents endroits l’idée que notre relation à l’environnement se fonde sur une assise plus large et qu’il convient d’en interroger les contours. Cette nouvelle sensibilité irrigue de nombreuses productions architecturales, urbaines et paysagères contemporaines. Nous découvrirons sur quelles thématiques s’instaurent ces relations plus engageantes avec l’environnement construit. On a le sentiment que de nouvelles exigences aux milieux environnants émergent, outrepassant la simple appréciation par le regard et donnant plus d‘importance a tout ce qui dans la relation à l’environnent se tient à coté du visuel et du langage.

Cette conscience accrue aux questions environnementales passe nous le verrons par une acuité sensorielle et perceptive renouvelée, qui permette, espérons-le, de mettre en cohérence ce que l’on sait, ce que l’on sent et ce que l’on fait de la fragilité de notre installation terrestre en ce début de XXI siècle.