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Chercheur

Frédéric CHASTANIER

Architecte, enseignant–chercheur, maître de conférences ATR–RA
Représentation de l'architecture, savoirs et savoir-faire spécifiques de la pratique et de l’enseignement du dessin

Présentation

Frédéric CHASTANIER est enseignant-chercheur à l’ENSA Paris-La-Villette depuis le 1er septembre 2021.

Diplôme d’Architecte DPLG – « Le goût du peu – du minimalisme en architecture » sous la direction de Joseph ABRAM.
Diplôme Inter-Universitaire « Agir en situation métropolitaine : le Grand Paris » – 2016.
Post Master de l’Université Paris-Est Créteil, Paris-Est Marne- la-Vallée, de l’Ecole d’Urbanisme de Paris et de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Iles-de-France.

Architecte, urbaniste et dessinateur, sa pratique, sa pédagogie et son travail de recherche sont centrés sur les savoirs et savoir-faire spécifiques du dessin d’architecture.

Dans le contexte de la formation architecturale, le dessin à main levée a longtemps été considéré comme une compétence fondamentale, à la croisée de l’observation, de la conception et de la pédagogie. Cependant, l’essor des outils numériques et la standardisation des processus de conception tendent à marginaliser cette pratique, au risque de transformer profondément notre rapport au réel, nos méthodes de conception et notre approche du projet.

Le dessin, en tant qu’outil d’observation, d’analyse et de représentation, occupe une place centrale non seulement dans les écoles d’architecture, mais aussi dans des disciplines conjointes telles que la conservation du patrimoine et le paysage. Ces champs partagent des enjeux communs : comprendre des systèmes complexes (bâtis, paysages, sites historiques et patrimoniaux, milieux et environnement), traduire cette compréhension en représentations visuelles et développer une pensée réflexive. Les parallèles entre ces pratiques permettent de mieux cerner le rôle transversal du dessin comme outil heuristique et critique.

Son travail de recherche explore le rôle essentiel du dessin en tant qu’outil de relevé, de recherche, de création et de réflexivité critique dans les écoles d’architecture. Le dessin à main levée constitue un acte d’observation et de conception qui ne se limite pas à une simple traduction visuelle. Il engage une forme de pensée en mouvement, permettant d’explorer et de questionner la réalité matérielle et spatiale.

À travers une analyse croisée des dimensions épistémologique, cognitives, créatives et pédagogiques du dessin, sa recherche interroge les conséquences de son abandon progressif et propose des modalités possibles pour le réintégrer dans une pédagogie contemporaine, le distinguant des outils numériques et des arts plastiques.