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Chercheuse

Eleonora Schiavi

Docteure en architecture
Eleonora est ingénieur architecte et urbaniste, diplômée de l’école Polytechnique de Milan en 2014. Après plusieurs expériences architecturales en Italie plus précisément à Milan, dans des agences d’intérieur et d’urbanisme qui lui permettent de se confronter aux réalités de la construction et de l’étude architecturale et urbaine, c’est pendant ses recherches universitaires et son travail en Italie aux cotés du professeur Matteo Umberto Poli qu’elle commence à concevoir des projets de paysage à grande échelle. Après ses expériences en Italie où elle pratique les langues étrangères, elle décide de se confronter avec la culture paysagère et urbaine française. Parfaitement à l’aise dans la production graphique et les enjeux urbains, Eleonora Schiavi, synthétise ses connaissances architecturales et urbaines aux croisements de son intérêt pour le paysage. Au sein de l’agnce BASE, Eleonora a travaillé sur les concours comme sur les études urbaines en France et à l’étranger

Présentation

Eleonora est ingénieur architecte et urbaniste, diplômée de l’école Polytechnique de Milan en 2014. Après plusieurs expériences architecturales en Italie plus précisément à Milan, dans des agences d’intérieur et d’urbanisme qui lui permettent de se confronter aux réalités de la construction et de l’étude architecturale et urbaine, c’est pendant ses recherches universitaires et son travail en Italie aux cotés du professeur Matteo Umberto Poli qu’elle commence à concevoir des projets de paysage à grande échelle.

Après ses expériences en Italie où elle pratique les langues étrangères, elle décide de se confronter avec la culture paysagère et urbaine française. Parfaitement à l’aise dans la production graphique et les enjeux urbains, Eleonora Schiavi, synthétise ses connaissances architecturales et urbaines aux croisements de son intérêt pour le paysage. Au sein de l’agnce BASE, Eleonora a travaillé sur les concours comme sur les études urbaines en France et à l’étranger

 

thèse (soutenue en 2023) :

“Archéologie toxique : Le paysage des ruines contemporaines produit sa toxicité. Détoxifier, détoxiquer, Recyclage”

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Thèse soutenue en octobre 2023, sous la direction de Antonella Tufano ( Gerphau – ENSA Paris La Villette, attaché à l’ED « Pratiques et théories du sens », Université de Paris 8).

Le contemporain nous oblige à redéfinir le terme de Ruine et son implication dans la ville actuelle où la valeur de temps est complètement perdue. Notre société vit dans le temps du time overdosing, elle est caractérisée par l’accélération totale.
Douglas Coupland définit Historical Overdosing le vivre dans un temps où il semble que trop de choses se passent. Principal symptôme : dépendance aux journaux quotidiens, périodiques et journaux télévisés.
A cette logique de la Vitesse qui, après la Religion, la Science, et l’Economie, s’est approprié de l’humain, Paul Virilio donne une définition : Dromologie. Ce néologisme désigne un domaine d’étude qui dénote la science de la course visant à comprendre l’homme nouveau (l’homme de la seconde moitié du XX ème siècle et du début du XXI ème siècle) à travers les rapports qu’il entretient au temps, non plus sous l’aspect de la durée comme jadis, mais sous l’angle de la rapidité.
Hartmut Rosa soutenait : Une société moderne est caractérisée par le fait qu’elle a besoin de la croissance, de l’accélération et de l’innovation pour maintenir le statu quo. Elle doit croître, innover, accélérer pour demeurer stable. La société d’aujourd’hui doit donc se maintenir au prix de la croissance, de l’innovation et de l’accélération en tout contradiction avec le moment de décroissance que on est en train de vivre.
Réfléchir à l’existence d’une sorte de decadentia, d’un système qui commence à tomber permet d’analyser la réelle condition dans laquelle l’être humain se situe à nos jours. suite à la globalisation et à la disparition du local, les techniques et les technologies déplacent l’accent sur les moyens d’action plutôt que sur ses sens.

L’art même est, comme dé nit Arthur Danto, morte après que l’homme s’est suicidé.
L’œuvre devient indiscernable du produit commercial. Elle est l’art de l’Aboutness.
L’espace public devient sous les effets des media et du journalisme une forme de spectacle. La publicité n’admet plus une discussion avec son public, la société devient passive.
Dans son ouvre Aimer, S’aimer, Nous aimer Bernard Stiegler parle de ce capitalisme pulsionnel.
L’être humain arrive à se désindividualiser pour ce nouveau système économique.
Le marché s’approprie de la libido par le marketing et par la publicité en obtenant une synchronisation des comportements humains. C’est un leurre et une manipulation.
La conséquence : une vraie pathologie, la crise de l’attention. La deep attention (la mémoire qui permet de lire et retenir un livre) est mise en question. L’information n’est alors que des titres et des images.
La vraie menace globale de la civilisation se concrétise à partir de 2008 avec la crise économique mondiale.
Les constructions perdent leurs valeurs initiales. L’architecture est dans un état de crise profonde.
L’Etat est devenu l’assureur implicite des lourdes pertes.

Comment devons-nous repenser l’économie de la ville ? Est-ce que les ruines même s’associent à ce changement de perspectives? Archéologie des Ruines Toxiques: Toxicité et contexte médical. L’archéologie des ruines contemporaines doit se situer dans le contexte actuel de crise de la valeur, de l’économique, du social et de l’urbain. Totalement inconsciente de son environnement, la Destroyed generation du XXI siècle se maintien dans le refoulement. L’état de ruines appartient à la définition de Crise.
Pour cette raison l’archéologie contemporaine étudie des monuments du malaise économique, de l’inactivité, de la consommation qui produit du gaspillage.
C’est une Archéologie Toxique. Les restes d’aujourd’hui sont, donc, des ilots de décélération sociale, complètement sans valeur. La recherche se situe dans un contexte scientifique d’étude de la santé compromise des ruines contemporaines. La toxicose des ruines prédispose une suspension d’activités.
Les coûts surdimensionnés de la construction, dans plusieurs cas (par exemple dans les mega-events), ne peuvent pas justifier la fonctionnalité temporaire des bâtiments construits avec la règle de la Bigness. Ce qui reste de la ville sont des grands vides, des infrastructures sous-utilisées qui ont un coût de manutention élevée. Les White Eléphants, des œuvres sans vie, sans action, deviennent icônes de la ville et des dettes contractés pour préserver une architecture sans fonction. La mise en cause manquée, leur état actuel porte ces restes à devenir des documents d’une phase historique et économique brève mais, finie. Ils sont des objets archéologiques qui explicitent l’économie de la consommation et de la faillite. Mais cet état d’anormalité des ruines appel la ville à admettre les passages à des nouvelles normes et donc à guérir. Trois actions semblent possibles pour accomplir la revalorisation de ce patrimoine humain. Détoxifier, détoxiquer, recyclage.