Architecte DPLG diplômée de l’Ecole d’Architecture de Paris-Tolbiac en 1997, Master de recherche TDPP (Théorie et Démarche du Projet de Paysage) à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles en 2011, Anne Boyadjian est actuellement maître de conférence en TPCAU (Théorie et Pratique de la Conception Architecturale et Urbaine) à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La-Villette. Elle a enseigné le projet d’architecture dans diverses écoles françaises depuis 2001 et a développé, pendant près de 20 ans, une pratique du projet d’architecture axée sur la recherche d’une matérialité tactile et le souci du détail architectural.
Entre enseignement et pratique du projet, son cheminement s’est progressivement enrichi de différents sujets d’étude : tout d’abord la question de la matérialité du projet, développée dans sa pratique et qui a été le premier guide de son enseignement, la menant à étudier et à identifier les caractères d’œuvres que l’on peut qualifier d’architectures des sens, associées aux démarches de conception des auteurs. Puis la question des relations entre architecture et paysage – outils d’appréhension d’un lieu, modalités d’interprétation et de modification par l’acte d’architecture, démarche de projet au croisement de deux disciplines – trouvant son écho au sein des expériences d’enseignement de l’atelier de projet « Territoires en devenir » créé il y a dix ans à l’adresse des étudiants de Master. Axé sur le développement des petites communes en milieu rural, cet enseignement à tout d’abord interrogé la notion de lisière, puis s’est recentré sur la question de l’habitat en milieu rural, associée à celle des modalités de réparation et de revitalisation des centres-bourg.
Ses recherches actuelles s’orientent vers deux sujets distincts : elles concernent d’une part la réactivation des filières de la pierre de construction et sa pertinence face aux enjeux environnementaux contemporains ; elles interrogent d’autre part le lien entre architecture et artisanat, au travers des notions d’expérimentation de la matière, de mémoire du geste, d’expérience tactile, elles questionnent une esthétique singulière qui emprunte aux valeurs du wabi-sabi.
Bibliographie :
« Architecture et paysage, un tissage de l’espace, de la matière et du temps » – Revue annuelle du laboratoire de recherche LACTH (Laboratoire/Conception/Territoire/Histoire), cahier thématique n°13, Paysage vs Architecture : (in)distinction et (in)discipline, éditions de l’ENSAPL, février 2014.