Composition du jury :

Céline Bodart, MaÎtre de conférences TPCAU à l’ENSA Paris La Villette.

Doina Petrescu, Professor of Architecture & Design Activism at the University of Sheffield, School of architecture

Antonella Tufano, directrice de la thèse, HDR Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonney

Chris Younes, HDR Professeur à l’École Spéciale d’Architecture

Joëlle Zask. HDR Maître de conférence à Aix-Marseille Université

 

Résumé :

L’injonction à l’écologie en architecture est, à juste titre, de plus en plus prégnante. Cependant, plutôt qu’une contrainte supplémentaire, dans quelle mesure la problématique écologique pourrait-elle être une opportunité pour les architectes de questionner les gestes qui façonnent un projet ? Ne pouvons-nous pas nous saisir de ce questionnement pour réinventer nos pratiques ? Constatant un certain consensus sur la manière d’aborder la problématique écologique en architecture, face à un pluralisme fertile en philosophie, cette thèse interroge comment une éthique environnementale peut nourrir une pratique du projet. Ce travail explore les possibilités d’une écologie politique dite française, et développe l’hypothèse que le processus de projet peut être abordé comme un temps de négociation pour déterminer un cadre de cohabitation entre des mondes vécus, humains comme non-humains. À travers une pratique d’architecte à la ville de Martigues concentrée autour de questions d’arbres en milieu urbain, les concepts d’espèce compagne de Donna Haraway, et de forme de l’environnement de Nathalie Blanc, permettent de relire plusieurs situations issues de protocoles expérimentaux. Ces allers-retours entre pensée et exercice du métier amènent à envisager la mise en récits de ces situations comme moyen de politiser le statut des arbres dans le processus de projet. Cette proposition est finalement considérée en termes opérationnels à travers le cas des platanes du Cours du 04 septembre. L’enjeu est alors de cerner selon quelles modalités la mise en récit des pratiques urbaines liées aux arbres permettent d’en révéler le caractère politique et de nourrir le projet d’architecture.é