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Chercheuse

Marie-Reine Karam

Architecte / Docteure en Architecture
Docteure en architecture de l’Université de Paris 8, architecte diplômée de l’Université Saint Esprit de Kaslik et titulaire d’un Master 2 de Recherche en Science de l’Architecture, du Paysage et des Territoires de l’Université Libanaise. Enseignante dans plusieurs écoles d’architecture au Liban et en France, ses recherches portent notamment sur les pratiques, usages et representations du paysage urbain.

Présentation

Titre de la thèse :

 LECTURES DES ESPACES DITS « VIDES »

Pratiques, usages et représentations des espaces non construits à Beyrouth

Soutenue le 10 décembre 2024  

Co-direction d’Antonella Tufano et d’Antoine Fichfich

Résumé : 

La présente thèse s’intéresse à la géographie de l’espace vécu ; elle se situe à la croisée des études urbaines, de l’exploration philosophique et sociologique et de l’interprétation graphique, dans le but d’observer les différentes manières de représenter l’espace non construit, dit « vide » en ville. Perçu comme un espace« vide », l’espace urbain non construit en hauteur pourrait être examiné comme une typologie complexe d’espace chargé d’histoire, de culture et d’usages à explorer par divers prismes interprétatifs, parl’entrecroisement de ses modes et outils de représentation.

Notre travail de recherche vise à investiguer autant qu’à décrire les parcelles non construites dites « vides », qui subsistent entre les bâtiments, telles des zones interstitielles témoignant d’un débordement de paradigmeset de statuts habituels. La dichotomie entre les pratiques et les usages de l’espace dit « vide » et la manière dont celui-ci est nommé, cartographié et décrit dans les registres fonciers montre que les espaces non construits situés entre les bâtiments portent des traces de pratiques interculturelles souvent vivantes. La thèse examine trois outils principaux de représentation : la dénomination, la cartographie et le statut foncier, dont elle explore les limites. Elle entend montrer comment la représentation de l’espace ne peut pas refléter la réalité du vécu et attester que la complexité est le produit de ces temps vécus, qui ne sont pas entièrement exprimés.En développant une approche de représentation innovante, cette thèse offre un outil linguistique et visuel facilitant la lecture approfondie de la diversité des pratiques, des usages et des interactions mis en œuvre dans ces espaces urbains souvent négligés. Le développement de l’outil se fonde sur l’observation et l’analyse des pratiques, usages et caractéristiques des espaces non construits, identifiés dans des quartiers précis de Beyrouth. Notre travail permettra de dévoiler des espaces qui semblent insignifiants et de mettre en lumière la richesse et la diversité de ces lieux.